Exposition - vente: L'Art naïf en Afrique.
Du 23 mars au 1er Avril 2006 à la Galerie d'Art l'Escale
25 rue de la Gare - 92300 Levallois
Roger djiguemdé - peintre burkinabé
L'art naïf s'expose à Levallois, avec Roger Hamado Djiguemdé qui vient vers nous de son afrique lointaine.
Né en 1966 au Burkina Faso, il suit une formation au Centre de Peinture Arstitique d'Abougourou en Côté d'Ivoire puis au Pyramid Atlantic à Washington aux USA. De nombreuses expositions lui sont consacrées.
Ainsi, dès 1988, il expose en Côte d'Ivoire, puis au Burkina Faso, au Sénégal, au Togo pour venir ensuite en France à la Biennale des Arts Naïfs de Laval et plusieurs fois dans les galeries de la région parisienne.
Une large diversité de thèmes se propose au visiteur. Des scènes de la vie villageoise avec pour arrière-plan l'architecture du sub-sahel, des motifs animaliers colorés pleins de joie lumineuse.
On trouve aussi des abstractions dont le message s'inspire de la symbolique africaine. Enfin, nourri de lectures bibliques, une partie de l'exposition est consacrée à la réflexion de l'artiste sur les Evangiles.
La tonicité feutrée des couleurs, la précision du rendu et le relevé halluciné des détails de l'architecture font de Roger Djiguemdé un artiste qui ne voit plus avec ses yeux, mais à la fois avec son imagination et son pinceau.
Certains reconnaissent en Roger Hamado Djiguemdé, l'un des chefs de la file de la toute jeune école naïve africaine.
En réalité, il n'y a pas à proprement parler d'école naïve, même si on retrouve des familles d'oeuvres en Europe, aux Caraïbes, en Afrique, aux Amériques et même en Asie...
Avant tout, on regroupe sous ce label des peintres autodidactes, souvent d'origine modeste, qui n'utilisent aucune règle préétablie de calcul de perspective, ni de l'usage des couleurs, mais créent des oeuvres directes, expressives et sincères.
Souvent méconnue, méprisée ou bien encore incomprise, la peinture naïve fut reconnue en France pour la première fois avec Henri Rousseau surnommé le Douanier Rousseau car employé à l'octroi.
Ainsi, celui dont l'épitaphe fut écrit par Guillaume Apollinaire, puis sculpté par Brancusi, a marqué un tournant décisif dans la reconnaissance de l'art naïf, grâce à ses scènes exotiques, comme "la charmeuse des serpents" aujourd'hui au Musée du Louvre.
D'autres peintres naïfs de talent sont loin de connaître une telle gloire. Ils sont cependant une poignée à être recherchés en Europe aux Etats-Unis et au Japon.
C'est le cas de André Bauchant autrefois jardinier, du postier Louis Vivin et Camille Bombois qui fut successivement valet de ferme, cantonnier, lutter de foire, terrassier puis manutentionnaire. On pourrait ajouter l'ajusteur Jean Eve et le quincailler Jules Lefranc. C'est aujourd'hui dans cette même qualité artistique que rentre l'oeuvre de Roger Hamado Djiguemdé, éducateur de rue à Dakar.